Portrait

PASCALE DELPLACE

Plongée au cœur de Sanijura
Bien qu’ayant étudié les langues et spécialiste de l’allemand, Pascale Delplace s’est rapidement passionnée pour l’habitat. Un univers dans lequel elle s’est forgé une solide expérience qu’elle met depuis peu au service de Sanijura. Rencontre avec une femme ouverte, chaleureuse et soucieuse de notre planète, comme la société qu’elle nous fait découvrir aujourd’hui.

Portrait

Qu’est-ce qui caractérise l’entreprise Sanijura ? 

Pascale Delplace : Sanijura se distingue par une approche très humaine et naturelle, que ce soit dans la manière dont les membres de l’équipe communiquent entre eux ou avec nos clients, mais également dont nous pensons nos produits. Nous plaçons vraiment l’humain au centre de nos réflexions, pour l’ergonomie d’usage, la gestuelle. 

D’autre part, nous tentons de concevoir des choses simples, en nous inspirant de la nature tant pour les dessins que les matériaux utilisés. 

LE BOIS EST D’AILLEURS AU CŒUR DE VOTRE MÉTIER…

Pascale Delplace : Le nom Sanijura porte historiquement en son sein le Jura, où l’entreprise est née en 1912. Couverte de bois et de forêts, cette région accueille depuis longtemps de nombreuses sociétés qui travaillent le bois : jouets, lunettes – dont les montures étaient jadis en bois –,  boissellerie et meubles. Au début du siècle dernier, les industries s’installaient en effet au plus proche des matières premières naturelles qu’elles utilisaient. Sanijura est donc entourée par le bois, physiquement et intellectuellement.

Nous travaillons essentiellement le chêne – l’essence la plus utilisée dans l’ameublement et la plus appréciée par les consommateurs –, uniquement français et toujours de premier choix. Nous le proposons avec différents types de vernis, de travaux sur sa structure (scié, lisse, façade travaillée à la gouge, ce qui lui confère de jolies ondulations…), comme le ferait un artisan mais par procédé industriel.

VOS MÉTHODES DE FABRICATION ÉCORESPONSABLE ONT ÉGALEMENT UNE GRANDE IMPORTANCE.

Pascale Delplace : 100 % des matières bois que nous utilisons sont classées PEFC. Ce label garantit que le bois est issu de forêts élevées de manière responsable. Autrement dit, le forestier plante plus d’arbres qu’il n’en prélève, et ne les prélève que lorsqu’ils ont atteint une certaine maturité. Il ne s’agit donc pas du tout d’un déboisement sauvage comme on peut en voir dans certaines régions du monde. Cela fait maintenant plus de dix ans que Sanijura exige que 100 % de ses productions – bois massif, panneaux médium ou mélaminés – soit labellisées PEFC. 

Nous avons également pris un certain nombre de mesures parfois invisibles sur le produit lui-même mais qui ont toute leur importance au niveau écologique. Notamment celles relatives aux emballages : désormais, toutes les cales qui sécurisent nos produits sont en mousse 100 % recyclable. Cela représente bien entendu un coût pour notre entreprise, mais nous ne voulons pas de carton Sanijura d’où jaillirait quantité de polystyrène (une horreur pour l’environnement). Nous demandons aussi à nos fournisseurs de composants de participer à la lutte contre le suremballage. 

Pascale Delplace : D’autre part, beaucoup de nos meubles sont laqués. Leur passage en cabine de peinture génère des émanations. Nous avons donc installé un système de filtre à charbon actif qui permet de capter toutes nos émissions de COV. Sur ce plan, notre performance est supérieure aux exigences de la réglementation environnementale française. Notre bilan carbone est également nettement meilleur que celui que nous pourrions atteindre grâce à d’autres technologies. 

Enfin, nous avons mis en place une gestion des déchets dans les bureaux et les ateliers. Un exemple : tous nos locaux sont chauffés exclusivement par la combustion des chutes de bois.

Comment naissent vos produits ?

Pascale Delplace : Nous partons toujours d’une analyse du marché effectuée par l’équipe marketing. Deux chefs de produits sont constamment à l’affût des tendances de l’univers de la maison, de la mode, des arts de la table, qui peuvent impacter les souhaits du consommateur. Cette veille des tendances, une analyse de notre concurrence et du marché du sanitaire, ainsi que de nombreux échanges avec nos clients nous permettent de définir notre plan et d’établir le cahier des charges des produits pour les cinq ans à venir. 


Pascale Delplace : Par la suite, avec l’équipe bureau d’études, j’ajoute une touche ‘innovation’. Il s’agit d’une exigence assez récente, datant d’un peu moins d’un an : pour chaque gamme, nous tentons d’imaginer l’innovation que nous pourrions apporter à notre clientèle. Il ne s’agit pas de technologie à tout va, mais plutôt de soft technologie : cette petite chose pensée afin de faciliter la vie du consommateur, sur le plan de sa santé, de son hygiène, de son bien-être, ou pour le plaisir des yeux.


Thomas Merlin

Qui sont vos designers ?


Pascale Delplace :
Nous faisons appel à notre designer interne mais également depuis deux ans à des designers externes. Des talents spécialisés dans l’ameublement, qui apportent à nos produits une touche plus ‘habitat’ que sanitaire.


Comment repérez-vous ces talents ?


Pascale Delplace :
Nous utilisons un dispositif appelé VIA (Valorisation de l’Innovation dans l’Ameublement).

L’une des missions de cet organisme qui dépend du ministère du Commerce et de l’Industrie, est de mettre en rapport un designer avec un industriel, par le biais d’un speed dating annuel. Celui-ci nous permet de rencontrer une quinzaine de designers jeunes ou confirmés parmi lesquels nous en identifions un, deux ou trois avec lesquels nous souhaitons travailler. 

Nous disposons en réalité de trois vecteurs de création. Car notre directeur général fourmille en permanence d’idées. Il lui arrive ainsi de prendre son crayon et de dessiner un projet ‘pirate’ qui passera ensuite par les mains d’un designer qui lui donnera une forme organisée.

Quel est votre parcours professionnel ?

Pascale Delplace : J’ai toujours travaillé dans l’univers de la décoration, l’habitat, l’équipement de la maison et des collectivités, occupant des fonctions commerciales et marketing. J’ai ainsi collaboré au développement de gammes de canapés, literie, tables, chaises, bureaux… dans différentes entreprises néerlandaises, allemandes, suisses et françaises. J’ai récemment repris des études et décroché un master 2 en business développement. Un challenge que j’avais envie de relever depuis longtemps. Car on a beau être expérimenté, il est bon de se remettre à niveau concernant les nouvelles techniques de management.

Depuis combien de temps travaillez-vous chez Sanijura ?

Pascale Delplace : Sanijura est une société française qui appartient au groupe américain Kohler, qui emploie plus de 35 000 personnes dans le monde et dont le cœur de métier est le sanitaire. Je suis directrice Marketing et Business Development chez Sanijura depuis décembre 2018, mais je travaille au sein du groupe Kohler depuis août 2008, où j’ai exercé plusieurs fonctions marketing, communication produits et business development pour différents marchés, pays et marques. Travailler chez Sanijura me permet de conjuguer toute l’expérience acquise pendant ces onze dernières années en un seul poste.

Sanijura-Facq Sanijura-Facq Sanijura-Facq

En quoi l’entreprise Sanijura vous séduit-elle ?


Pascale Delplace :
C’est une société à taille humaine, où chacun fait preuve de beaucoup de dévouement, d’humilité et de respect. Sanijura reste une PME à laquelle Kohler accorde une large autonomie. Par ailleurs, cette société fait preuve d’une grande flexibilité, d’une belle agilité, ce qui nous donne énormément de liberté, tout en bénéficiant de l’appui d’un groupe puissant. Cette puissance nous a permis de réaliser d’importants investissements sur le site industriel afin d’améliorer notre productivité et de travailler sur l’écoresponsabilité. Le groupe Kohler s’est en effet fixé comme objectif d’atteindre une empreinte carbone de zéro en 2035.


Comment décririez-vous votre travail ?


Pascale Delplace :
 Il consiste à conjuguer l’exigence du client et l’innovation pour répondre au présent et au futur, en anticipant les besoins de demain. Moderniser, innover, telle est la mission qui m’a été confiée. J’y ai ajouté la dimension du développement durable, qui me tient particulièrement à cœur. Je souhaite que Sanijura devienne leader en la matière. J’ai ainsi lancé des chantiers afin que nos ingénieurs R&D cherchent de nouveaux matériaux, recyclés, recyclables.  

Ce qui me plaît ici, c’est de pouvoir à la fois m’appuyer sur les acquis, l’expérience, les éventuelles erreurs commises, et me projeter dans l’avenir. Je travaille également sur l’image de la marque Sanijura, en pensant à son devenir et en conciliant ici aussi aujourd’hui et demain.

QUELS SONT VOS COUPS DE CŒUR PARMI LES PRODUITS DE SANIJURA ?


Pascale Delplace :
 Il faut savoir que dans nos métiers, on n’est jamais satisfait. Mon coup de cœur, c’est donc toujours le produit de demain (rires).

Parmi nos produits actuels, j’apprécie particulièrement le meuble Colombine, qui symbolise bien l’esprit Sanijura : il n’a rien de classique, il associe des matériaux naturels que sont le bois massif et le verre, il apporte de l’élégance tout en garantissant une facilité d’usage. ‘Colombine’ évoque les colombages des façades des maisons de l’est de la France et de Normandie.

Quels sont vos loisirs ?

Pascale Delplace : Quand je ne suis pas dans le TGV entre Paris (où se trouve le siège du groupe Kohler) et le Jura, je me consacre à ma passion : la plongée sous-marine. Je quitte les eaux froides de l’Europe pour découvrir les fonds marins de la Mer Rouge, des Caraïbes, des Philippines ou de la Micronésie, mon voyage le plus lointain. J’ai pu y côtoyer des requins, des animaux fantastiques que j’aime énormément.

Quels sont vos goûts personnels en matière d’aménagement de la salle de bains ?

Pascale Delplace : À Paris où j’habite, le nombre de mètres carrés consacrés à la salle de bains est très limité. Si l’on aime comme moi prendre un bain, il faut y faire rentrer la baignoire, les meubles de rangement, le lave-linge et le sèche-linge. Et que ce soit joli. Mes goûts personnels m’ont poussée à concilier au mieux fonctionnalité et esthétique, ce qui est à mon sens la problématique rencontrée par l’immense majorité des personnes qui veulent équiper une salle de bains. 


Personnellement, j’aime beaucoup le bleu qui me rappelle celui des océans, l’ocre, les coloris terre, naturels. J’évite les couleurs fortes, un peu agressives. Des tons plus doux permettent de jouer avec le linge, et aussi d’éviter la lassitude.

UN CONSEIL POUR L’ÉQUIPEMENT ET LA DÉCORATION DE LA SALLE DE BAINS ?

Pascale Delplace : Prenez bien votre temps pour en dessiner le plan. Prenez des mesures très précises, car dans la salle de bains, tout est question de centimètre voire de demi-centimètre. Notez toutes les arrivées d’eau et électriques dont vous souhaitez disposer. Le temps passé ici, vous le gagnerez sur l’installation. Ensuite, passez par un professionnel. Facq dispose à cet égard d’un excellent service. Cela vous permettra de sécuriser vos choix relatifs à la partie technique. Après, laissez libre cours à votre imagination. Privilégiez les matériaux naturels parce que dans la salle de bains, l’être humain est très vulnérable : il s’y met littéralement à nu. Pour tous les éléments avec lequel le corps entre en contact, il vaut donc mieux choisir des produits qui ne l’agressent ni par leur forme ni leur matière. Faites-vous également plaisir avec un éclairage que vous pouvez régler selon votre humeur.

Un dernier mot ?

Pascale Delplace : Il sera pour notre collaboration avec Facq, dont nous sommes très satisfaits. Facq dispose de showrooms de très belle qualité, tous les produits y sont toujours bien exposés, la présentation est propre et soignée. Nous sommes très attachés à ce partenariat.

Découvrez toutes les collections de Sanijura dans le catalogue Facq 2020-2021.

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